À l’occasion de la 16ème rencontre de l’Observatoire autour du thème « Travail et Digital », Jean-Luc Molins, Secrétaire National UGICT-CGT*, a participé à la table-ronde sur les nouvelles dynamiques du dialogue social animée par Vincent Berthelot, RATP.
À l’heure de la transformation numérique des entreprises, les organisations syndicales sont plus que jamais engagées à trouver la meilleure façon de construire cette mutation. Une chose est sûre, observe JL. Molins, « le numérique ne doit pas être un prétexte pour remettre en cause notre modèle de protection sociale ».
Dans cette mutation se pose également la question de la gouvernance. Pour réussir, cette gouvernance ne devra pas uniquement s’appuyer sur les entreprises et leurs sponsors en interne, mais devra aussi passer par la responsabilisation des autorités politiques.
Cependant, si le numérique entraîne des risques, JL. Molins souligne qu’il est aussi porteur d’opportunités. Le numérique offre la possibilité d’être sur un mode de travail collaboratif et, ce faisant, de construire un dialogue social intelligent. Notre objectif à présent est de mettre les sciences et techniques au service du mieux être social et mieux être au travail.
Dans ce mieux être au travail, JL. Molins évoque notamment le thème du « droit à la déconnexion » et insiste sur la nécessité de rééquilibrer la charge de travail en fonction du temps et des moyens à disposition : « si la charge de travail reste excessive, le droit à la déconnexion ne pourra être effectif ».
Finalement, la question qui reste en suspens est la suivante : « quel dialogue social veut-on construire ? » JL. Molins conclue par un début de réponse : continuer à défendre cette communauté de travail qu’est l’entreprise, non seulement pour sa propre viabilité, mais pour le bien-être de tous.
*Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens.