A l’heure où Facebook et Twitter envahissent le quotidien des salariés, y compris sur leur lieu de travail, les entreprises ont compris l’intérêt de développer leurs propres réseaux sociaux pour repérer des talents, échanger des idées ou créer du lien. | Eric Piermont
A l’heure où Facebook et Twitter envahissent le quotidien des salariés, y compris sur leur lieu de travail, les entreprises ont compris l’intérêt de développer leurs propres réseaux sociaux pour repérer des talents, échanger des idées ou créer du lien.
Chez Orange, groupe de télécoms qui compte 170.000 collaborateurs répartis à travers le monde, il s’agissait avant tout de créer un lieu de rencontre et de partage pour troquer des expériences, des doutes et des bonnes pratiques professionnelles mais aussi des passions.
« Plazza » a donc été bâti « sur mesure » par Orange à partir d’une base logiciel Microsoft, a expliqué à l’AFP Ziryeb Marouf, président fondateur de l’Observatoire des réseaux sociaux d’entreprise et responsable « RH 2.0 » du groupe de télécoms.
Deux ans après son lancement, le réseau social d’Orange compte 38.000 utilisateurs répartis sur 62 pays. « C’est une opportunité transfrontalière de partage qui s’offre à eux dans ce cadre. La démarche est très informelle car elle n’est pas dictée par la hiérarchie », a-t-il ajouté.
Un réseau social comme Plazza permet également de valoriser et d’enrichir le profil de chacun des collaborateurs, explique en substance le responsable.
« Je suis peut-être technicien d’intervention sans que l’on me reconnaisse de compétences managériales. Mais dans la vraie vie, je suis adjoint au maire de ma commune et je manage 20 agents de la fonction publique », cite-t-il en exemple.
Le tout est « basé sur la confiance », assure-t-il. Côté employeur, cela se traduit par le fait qu’il n’y a « aucune modération a priori, ni validation de votre profil enrichi par un manager ». Chez les collaborateurs, les règles « basiques » de la politesse doivent être respectées, ce qui selon M. Marouf ne pose aucun problème.
Il dit être parti du postulat que « la grande majorité des collaborateurs est digne de confiance ».
Parallèlement aux RSE (réseaux sociaux d’entreprise) développés en interne, des solutions « clé en main » existent sur le marché. Bluekiwi ou Yammer figurent parmi les plus connues.
Depuis l’automne 2011, le groupe Pernod Ricard, spécialisé dans les vins et les spiritueux, utilise « Chatter », l’outil RSE développé par Saleforce.
Décrit comme un « combiné de Facebook et Twitter », celui-ci a permis notamment qu’une campagne de promotion réalisée dans un pays soit répliquée dans d’autres pays « sans une seule réunion, grâce à la viralité de cet outil », explique Olivier Cavil, directeur de la communication du groupe Pernod-Ricard.
Le Français Coffee Poke, fondé par deux anciens de Viadeo, fournit quant à lui de grandes société comme Vivastreet, à Londres, ou le site de vente en ligne de Jeans, Sojeans, qui compte 30 personnes basées à Paris.
Selon son PDG et fondateur, Raphaël Madar, les petites structures n’échappent pas au fonctionnement cloisonné entre services d’où l’idée d’un RSE qui correspond avec l’esprit des entreprises du net.