Modalités d’apprentissage et d’enseignement à l’ère numérique, Nicolas GLADY – ESSEC Business School

Dans le cadre de la 19ème Rencontre sur les nouveaux espaces de travail à l’ère digitale. Nicolas GLADY, Professeur & Chief Digital Officer, à l’ESSEC Business School est venu témoigner et partager sa vision sur les modalités d’apprentissage et d’enseignement à l’ère numérique.

Fondamentalement, une école c’est un écosystème semi ouvert avec les étudiants, le staff, les Alumnis qui jouent un rôle très important dans la gouvernance, les entreprises partenaires, et les professeurs. Nous avons 140 professeurs dans le corps professoral qui disposent d’une liberté académique absolue.
La transformation digitale est amplifiée dans une école parce qu’il faut réussir à accompagner tout le monde. Et comme dans toute transformation digitale on doit se mettre au service de l’utilisateur. Aujourd’hui la connaissance est devenue une commodité avec les MOOCs, en particuliers avec Wikipédia, ou encore Youtube. C’est dans ce cadre-là que le rôle du professeur va changer.

Dans le modèle présenté par Nicolas Galdy, il existe 3 types de professeurs :
–       le professeur coach : très souvent professionnel, il accompagne au jour le jour les étudiants et partage ses expériences professionnelles.
–       le professeur conférencier : ce sont des professeurs qui vont se faire rares, de plus en plus cher vu qu’ils ont une compétence unique.
–       le professeur directeur ou chef de service : ce sont des professeurs qui encadrent des programmes pédagogiques mais qui savent parler aux entreprises pour chercher des fonds et pour faire de l’expérientiel justement. Ils concoivent et organisent les cours et projets.

Il ne faut pas croire que le but est de remplacer la salle de cours avec du distanciel. Avec le digital ce que doit connaître un étudiant va changer, ce qui sera utile par exemple c’est la capacité d’aller vite chercher l’information et de vérifier sa fiabilité.
L’école a toujours été une plateforme parce que fondamentalement une plateforme met en relation surtout une grande école puisque c’est l’une de nos missions historiques : mettre en relation les étudiants avec les alumnis, et les entreprises. Pour Nicolas Glady, l’une des premières raisons pour laquelle les étudiants font l’ESSEC c’est le réseau. Depuis toujours l’école donne accès à un réseau, à des entreprises, à des experts, à des expériences et c’est bien ça le rôle d’une plateforme.

En termes de mooc, l’ESSEC est la 1ère institution académique en France en terme de catalogue de MOOCs disponibles. D’ailleurs l’un d’eux est classé mondialement dans le top 5 des MOOCs les plus convoités sur LinkedIn. Ce qui nous aide c’est notre marque, c’est aussi la formation participative c’est-à-dire que les étudiants participent eux-mêmes à leurs propres parcours. C’est quelque chose qui est inscrit dans notre ADN parce qu’il faut savoir que dès la fin de la 1ère année tous les étudiants ont un parcours complétement personnalisé au choix, et à la carte.

A l’ESSEC les étudiants vont participer à la conception des cours grâce aux BYOC (Bring your Own Courses). Ce qui va leur permettre de co-construire le cours pour le rendre plus proche des étudiants par exemple en donnant des exemples concrets. On est vraiment dans cette idée de se prendre en main, de définir soi-même son parcours. C’est vrai pour les programmes, pour la conception des cours et même au sein des cours on pousse les étudiants à identifier les connaissances et les compétences qu’ils doivent acquérir.

En Conclusion, pour notre intervenant, l’école doit apporter quelque chose de différent, plus d’expérientiel, une école est une rampe de lancement. On doit réussir à projeter les étudiants dans leurs futures carrières et les aider à passer de la prépa, qui est très académique, à quelque chose de très professionnalisant. Il faut donc privilégier l’apprentissage par projet, grâce par exemple aux partenariats avec les entreprises.