Ouverture de la 16ème Rencontre « Travail et Digital », Ziryeb Marouf

« Travail et Digital ». À eux seuls, ces deux mots ont permis de réunir le 20 janvier dernier près de 300 personnes issues d’une centaine d’entreprises différentes, à l’occasion de la 16ème rencontre de l’Observatoire des Réseaux Sociaux d’Entreprise.

Ziryeb Marouf, président de l’Observatoire des RSE, a ouvert cette demi-journée d’échanges en esquissant les principaux enjeux liés à la digitalisation du travail.

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Il a tout d’abord évoqué l’impact du digital sur les fondements du code du travail. Avoir pleinement conscience de la profondeur de cette mutation est essentiel, souligne-t-il, si l’on espère se poser les bonnes questions pour construire un cadre juridique qui continue à protéger les intérêts des salariés et de l’entreprise.

Par ailleurs, à l’ère du digital, c’est aussi notre culture d’entreprise qui est bousculée. En tant que salarié, on s’interroge non seulement sur notre rôle de partie prenante d’une communauté, mais également sur le sens de notre statut.

Ne vous y méprenez pas, notre maître de cérémonie est un fervent défenseur du digital. Si son discours rappelle les risques liés à la diffusion du numérique dans la sphère professionnelle, ce n’est que pour mieux l’y accueillir et l’accompagner.

Ainsi, lorsqu’il nous demande s’il n’y a « que du bien dans cette transformation digitale », c’est pour nous inviter à réfléchir ensemble sur le nouveau modèle sociétal à construire. En effet, si l’on voit progressivement le travail envahir nos vies, ce n’est pas tant le fruit d’un management pressant que celui d’un usage désormais accessible depuis nos poches. Ainsi, la nature de ce changement n’est pas tant managériale que sociétale.

Parmi les autres écueils à anticiper, Z. Marouf parle d’une forme de « low-cost RH » vers lequel nous risquerions de dériver si l’on se reposait exclusivement sur les capacités de prédiction du Big Data.

Autre question à méditer : « Est-ce que ce modèle, dit d’ubérisation, ne détruit pas plus d’emplois qu’il n’en créé ? »

Inévitablement, ces questions nous amènent au constat suivant : il est nécessaire de retrouver l’équilibre de peur que l’arrivée du digital ne compromette notre système de valeurs et de protection sociale. Face à ce chantier, Z. Marouf propose un début de réponse en préconisant une stratégie qu’il est vous est possible de découvrir en images :