6ème atelier, le partage des connaissances avec un RSE

 Focus sur le « Social Learning » en entreprise,
avec le projet « RERS », « Réseau d’Echanges Réciproques de Savoir » conduit par La Poste

Présentation du projet par
Maryannick Van Den Abeele,
Responsable du projet RERS à La Poste
mardi 18 septembre 2012, de 14h20 à 15h30, en conférence-call

Présentation du projet RERS – 6eme atelier de l’Observatoire

 Questions co-animées par Ziryeb Marouf et Sophie Delmas, à retrouver sur le groupe LinkedIn de L’Observatoire

 Compte-rendu :

LES OBJECTIFS
Guy de Comeiras : Est-ce que vous capitalisez les échanges, sont-ils consultables par d’autres ?
L’objectif du RERS est de faire circuler les savoirs et non de les capitaliser. L’échange est toujours oral (face à face, par téléphone, en web-conférence). Si un participant crée un document (mode opératoire par exemple…), les animateurs l’incitent à le déposer dans la docuthèque collaborative.

LES PRINCIPES
Sabrina Murphy-Gaulay : La démarche s’inscrit-elle uniquement dans un échange one-to-one ou aussi dans une approche collective (une personne en formant plusieurs à la fois) ?
Omar Marouf : Est-il possible d’offrir des groupes de savoir(s) afin d’obtenir un meilleur matching et donc des groupes de demandeurs sur des thèmes communs ?
Isabelle CHEYROUX : Votre démarche créé-t-elle ou pourrait-elle créer des réseaux internes dans le sens communautés d’experts qui confronteraient leurs savoirs et les enrichiraient de leurs échanges pour ensuite les partager avec de nouveaux demandeurs ?

Les échanges sont le plus souvent bilatéraux mais les échanges collectifs se développent de plus en plus (un offreur et plusieurs demandeurs ou plusieurs offreurs et plusieurs demandeurs, voire dans certains cas, plusieurs offreurs et un demandeur).
De plus nous venons de mettre en place des communautés d’échanges qui fonctionnent comme des communautés de pratiques. Elles sont thématiques et ont vocation à co-construire des savoirs et savoir-faire (et non à simplement transférer un savoir comme dans l’échange traditionnel).

Sabrina Murphy : Avez-vous des exemples de RERS au sein de filières « métier » seules ? Est-ce viable ? Recommandé ?
Il y a  possibilité  d’animer un RERS plus spécifiquement dans  une zone géographique ou une filière. Dans le cas de la filière, les participants  peuvent également appartenir  à  une zone géographique et  ainsi participer à des bourses d’échanges locales. En effet, l’un des objectifs du RERS est de favoriser la transversalité et  d’ouvrir les silos.

LES SAVOIRS
Isabelle CHEYROUX : Bonjour, quels sont les types de savoirs les plus fréquemment proposés ?


Louis-Pierre Guillaume : Slide 10. Commentaire. Plein de collaborateurs d’entreprise ont des besoins d’assistance relatifs  aux outils informatiques. Le support informatique ne répond pas à ce type de besoin (ce n’est pas un « bug »). Payer une assistance fonctionnelle coûte cher et n’a pas de ROI… Donc, l’échange de savoir est une bonne réponse ce type de problème. Une autre  approche est de diffuser des « trucs et astuces » chaque semaine.
C’est bien une véritable question sur le terrain.  D’ailleurs, la 2ème grande catégorie de savoirs échangés à  La Poste correspond à l’univers  informatique au sens large.           Nous avons également dans notre wiki, un onglet pour les astuces informatiques.

Brigitte SILINSKI  : Bonjour,
Envisagez vous d’ouvrir à des échanges sur des sujets « perso » ?
Pour le moment, nous sommes dans le champ professionnel même si nous avons une vision élargie de ce champ (les perspectives professionnelles en font partie par exemple). Toutefois,   le RERS étant une démarche visant à favoriser aussi la confiance et la coopération, je pense tester des communautés personnelles du type des communautés « passion » d’Orange.
Y-a-t-il des savoirs qui selon vous ne peuvent être partagés dans le cadre des RERS ?
Tous les savoirs et savoir-faire professionnels, non obsolètes et qui ne sont pas contraires à la stratégie de l’entreprise entrent dans le RERS. Le participant, lorsqu’il s’inscrit, signe une charte reprenant notamment ses droits et devoirs.

LES PERSONNES
Dans vos stats sur la répartition par age : qu’en est-il de votre pyramide des ages ?
Les 11% de Gen Y correspondent à quel % de cette gen à La Poste ?
La répartition entre générations Y, X et baby-boomers est pratiquement la même au RERS que pour la population des cadres et cadres supérieurs de la Direction du Courrier.

Richard Varennes : les facteurs n’étant pas actuellement dans votre réseau, pensez-vous les inclure à court ou moyen terme?
Et si mise en place auprès des facteurs, des mesures d’accompagnement sont-elles envisagées pour ne pas être confronté à des problématiques de temps de travail et pour autant encourager les partages ? merci pour cette intervention !
Je pense au 80/20 de Google…
Les facteurs ne font pas encore partie de la cible car, si les échanges se font sur le temps de travail, se pose un problème d’organisation du travail. S’ils se font en dehors du temps de travail, se pose alors effectivement une problématique d’accompagnement. Mais j’espère pouvoir bientôt mener une expérience afin d’en tirer les enseignements.

LES OUTILS
Louis-Pierre Guillaume : Comment s’organise la bourse d’échanges ? « Matching » automatique ? Recherche manuelle ?
La bourse d’échanges est une réunion physique regroupant une vingtaine de personnes. Les participants font des offres et des demandes et ensuite se mettent en relation en temps réel. S’il n’y a pas dans la salle une personne pouvant répondre à sa demande, le participant cherchera sur le site. Nous avons mis au point une recherche assistée « transversale » sur l’ensemble du site (annuaire, compétences, offres et demandes de savoirs, communautés, forum, titre des documents dans la docuthèque…). Toutefois, il est nécessaire de faire soi-même une recherche. Il n’y a pas de matching opéré par le site seul afin de faire correspondre une offre et une demande.  D’ailleurs, si quelqu’un a une solution à ce problème technique, je prends !
Joséphine Vuillard : Quelle communication et/ou dispositif d’accompagnement avez-vous développé ?
Richard Varennes : Maryannick, comment faites-vous connaître aux employés le RERS ?
J’ai associé la Direction de la Communication très tôt et nous avons mis en place un plan de communication comprenant des outils tels que plaquette, dépliant, modes opératoires, powerpoint, argumentaires, vidéo de témoignages, kit d’animation des bourses d’échanges, articles dans les supports internes et externes…
Mais l’information se fait surtout par les animateurs locaux du RERS.

Richard Varennes : Maryannick, avez vous un retour sur l’utilisation des nouveaux outils collaboratifs?
Isabelle CHEYROUX : Pensez-vous développer le forum ?
Le Forum ne fonctionne pas bien car je ne l’anime pas suffisamment. De plus, je pense qu’il est trop « généraliste ». La docuthèque  collaborative est beaucoup plus utilisée, le wikipostia (qui fonctionne comme wikipédia sur le glossaire de La Poste) suppose d’ « oser », ce qui n’est pas évident. Les communautés d’échanges se développent plus rapidement.
Y-a-t il des cas où les échanges se continuent au delà de la plateforme en one to one ? (qui echapperaient donc aux stats ?)
Il n’y a qu’un échange sur quatre  qui est  saisi sur le site. Une fois qu’ils ont identifié les offreurs potentiels (lors de bourses d’échanges par exemple), les participants « oublient » de remplir la fiche de l’échange.  Ils n’y voient pas d’importance et la jugent comme une  perte de temps. Pour moi, c’est autre chose : la possibilité, d’une part, de démontrer aux dirigeants l’intérêt de cette démarche et, d’autre part, d’analyser de manière plus pertinente les différents aspects de l’activité. 

AUTRES
Jean Daries : Est-ce que les constats sur les compétences génératrices des échanges influent guident ou alimentent la gestion RH des compétences et des métiers, GPEC ?
Pas encore, hélas ! J’alerte mes collègues du Siège sur l’intérêt pour eux de prendre en compte les demandes qui démontrent les difficultés réelles des opérationnels. La possibilité, pour les participants, de décrire sur le site leurs compétences est trop récente pour avoir un recul significatif.

Ziryeb MAROUF : Les prochaines étapes ?
Mes souhaits : un test avec les facteurs, une ouverture aux autres métiers du Groupe voire à d’autres entreprises. Des évolutions du site (communautés « passion » ? accessibilité aux personnes handicapées….).

 

Brigitte SILINSKI • Merci beaucoup pour cet échange ! C’était super (comme d’hab !)
Arnaud GIEN-PAWLICKI • Merci beaucoup Maryannick pour votre témoignage , très riche ! 🙂
Pierre Kapron • Excellent exposé .
Très intéressé par la position de la com face aux réseaux sociaux d’entreprise
Omar Marouf • Merci, c’était top !
Jean Daries • Bravo et merci à Marie Annick