À l’occasion de la 16ème rencontre de l’Observatoire autour du thème « Travail et Digital », Nicolas Siegler, Directeur délégué SI Groupe de la MAIF, a participé à la table-ronde « assurances et numérique » animée par Sylvie Joseph, La Poste.
Dans ce contexte de transformation digitale, N. Siegler a présenté les deux principaux défis issus du numérique auxquels la MAIF est aujourd’hui confrontée :
— Le Big Data : un assureur se pose la question de savoir si l’on doit complètement démutualiser ou personnaliser les services.
— L’économie solidaire : un seul exemple très parlant a suffi pour en illustrer l’effet de rupture : « Si plus personne n’achète de voitures et préfère utiliser BlaBla Car, qu’est-ce qu’on assure ? »
Notre intervenant précise que l’adaptation à ces nouveaux enjeux est d’autant plus cruciale que le marché des assurances est hyper concurrentiel en raison du faible taux de croissance et de l’arrivée de nouveaux acteurs telles que les banques assureurs.
Ces 2 ruptures ont pour conséquence de limiter fortement notre visibilité sur ce que sera le marché à court ou moyen terme. En réponse à cela, la MAIF a construit un plan stratégique avec 4 grandes orientations :
— 1ère orientation : parce que le marché est concurrentiel, l’entreprise se doit d’être à l’avant-garde et de faire de l’innovation l’une des priorités.
— 2ème orientation : intégrer l’agilité et le digital dans les modes de fonctionnement de l’entreprise, notamment à des fins d’innovation et de performance.
— 3ème orientation : améliorer la relation clients, qu’elle soit physique ou digitale.
— 4ème orientation : placer la confiance au cœur de la stratégie.
Afin d’insuffler cette confiance, de faciliter l’acculturation vers le digital et de répondre à des enjeux de performance, la MAIF a eu l’idée de lancer un réseau social d’entreprise. Elle a commencé par un pilote de 400 personnes sur ses 7000 collaborateurs. L’engouement des salariés a dépassé les attentes de l’équipe projet : au terme des 6 mois, le nombre d’inscrits n’était pas de 400 mais de 2000 collaborateurs.
L’un des risques constatés face à ce succès non anticipé était que les managers risquaient de passer à côté et de se retrouver démunis devant le fait accompli. C’est pourquoi, en décembre 2015 la MAIF a décidé d’officialiser la généralisation du RSE avec un temps de sensibilisation et de formation prévu pour les managers.
En guise de conclusion, le Directeur Délégué du SI Groupe a terminé son intervention en évoquant un aspect fascinant du RSE : ce-dernier participe de la motivation des collaborateurs et constitue un contributeur du management par l’envie.