Dans le cadre de la saison 3 du club Digitalisation et Organisation de l’ANVIE, Antonio A. Casilli s’est exprimé sur le sujet des plateformes numériques. Ce sont des mécanismes de coordination de la force de travail qui permettent la création puis la captation de valeur. Elles amènent à un consommateur collaborateur de l’entreprise : ce phénomène est également appelé l’ubérisation.
Antonio A. Casilli en est également venu à parler de l’émergence du « digital labor », qui désigne à la fois les activités qui transforment le réel (work), mais aussi les relations sociales qui façonnent les activités productives (labor). Ce dernier se déploie au sein de différents types d’écosystèmes d’usage : l’intervenant mentionne les écosystèmes des plateformes on-demand comme Uber, les écosystèmes de services de micro-travail tel qu’Amazon ou encore les écosystèmes du travail digital invisible à l’instar de Google.
Face à la prolifération des plateformes numériques qui opèrent un nouveau type de coordination, Antonio A. Casilli s’interroge sur la notion même de travail : peut-être faut-il revoir l’usage du terme « travail », pour le remplacer par « hyper emploi », « playbour » (play + labour) ou « weisure » (work + leisure) ?
Pour en savoir plus : le club DO (http://club-do.fr/) et l’association ANVIE (http://www.anvie.fr)