Selon Franck La Pinta, a choisi quatre principaux enjeux de la marque employeur qui lui paraissent très structurants :
- un enjeu d’image, car l’entreprise n’est plus maître de son image au travers des media sociaux : l’entreprise est rêvée par les plus jeunes candidats comme un environnement convivial, avec des moments de détente ; ce n’est pas toujours le reflet de la réalité en entreprise, qui est vue comme un parcours du combattant pour y entrer, avec une entreprise qui ne « joue pas trop le jeu de l’intégration »,
- un enjeu de transparence : il y a une porosité entre l’entreprise interne et l’environnement, et les différents publics autour de cet environnement ; et c’est là tout le travail de la marque employeur,
- un enjeu de responsabilité sociale qui concerne aussi bien les clients que l’entreprise : depuis quelques années, on est passé d’une communication très opérationnelle, avec des enjeux essentiellement de recrutement à court terme, à une construction d’image, avec une dimension « Corporate RH », où c’est l’entreprise en tant qu’acteur de la société civile, qui sera interpellé ou mis en cause au travers de ses actes.
- Un quatrième enjeu, celui des modalités de communication, au travers des media sociaux : traditionnellement, on choisissait de préparer la campagne dans un interne, « en chambre », on choisissait le produit, le message, les lieux, le calendrier ; l’entreprise était très bien organisée avec une logique de puissance pour diffuser des messages sortants. Il faut désormais gérer des contacts entrants, où il faut gérer la pertinence, avec réactivité, on perd l’initiative de la prise de parole.
Quelques autres nouveautés pour l’entreprise :
Une forte réactivité : il n’y a plus de délai entre message / réponse,
- Les media sociaux se pratiquent en groupe, il faut tenir compte du buzz, de la viralité,
- Il faut tenir compte des « like », des avis ou opinions immédiates, sur le registre de l’émotion, ne plus parler avec le registre de la réflexion, de la rationalité, des preuves, des exemples. Il va y avoir un hiatus créé entre l’entreprise et le collaborateur/ le candidat,
- L’image explose dans le cadre de la recherche et l’appétence des candidats, il est moins facile d’y répondre quand on travaille sur la matière RH plutôt que sur un produit.