Digital learning, de quoi parle-t’on ?
La thématique du digital learning a permis à l’équipe de l’observatoire de faire plusieurs constats mais surtout de soulever de nombreuses questions. Premier constat, le « syndrome Violetta » : à l’âge de 12 ans, un enfant réussit à se former, en toute autonomie, à l’espagnol en suivant la série sur YouTube. Pour autant, est-ce un bon enseignement ?.
Autre constat sur l’apprentissage par le digital : réussir à réparer son iPhone à 14 ans, en commandant un kit sur le web et en regardant un tutoriel sur Internet. Pour autant, ne vaudrait-il pas mieux avoir appris en amont comment prendre soin de son mobile ?
Ziryeb Marouf fait le lien avec l’ouvrage de Michel Serres intitulé Petite Poucette dans lequel il explique qu’avec la révolution digitale, le terme « maintenant » prend tout son sens : la main-tenant le monde.
Plusieurs questions se sont alors posées :
- L’accès à l’information me transforme-t-elle en apprenant ?
- L’apprentissage en réseau est de plus en plus présent, notamment au travers de solutions comme les MOOC, mais ce mode de fonctionnement a-t-il des limites ?
- Avec le digital learning doit-on obligatoirement opposer virtuel et réel ?
- Le formateur se transforme-t-il réellement en community manager à partir du moment où il anime une communauté d’apprenants ? Si c’est le cas, comment bien le former afin qu’il adopte pleinement cette nouvelle posture ?
- Plus globalement, en mesurant l’impact de la transformation digitale aujourd’hui sur le monde de la formation et sur l’accès au savoir, nos dirigeants sont-ils prêts à accepter et comprendre les changements de paradigme ?